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Le reporting extra-financier est-il en train de tuer la RSE ?

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C Doronis une photo pour du reporting

Dans le Baromètre des professionnels de la RSE du Collège des Directeurs du Développement Durable, 91% des directeurs RSE placent la mesure de la performance RSE dans les priorités opérationnelles.

Pour le reporting, même tendance : une priorité pour 81% des directeurs RSE.

Le reporting a toujours été au coeur de la politique RSE des entreprises, notamment les plus grandes, mais ces dernières années, les besoins en reporting sont croissants.

Depuis des années, les chargés de reporting RSE et autres chargés de mesure d’impact destinés à produire de la donnée ESG sont parmi les profils RSE les plus recherchés par les entreprises.

Depuis, le phénomène n’a pas faibli.

Avec les réglementations nouvelles (la CSRD, qui remplace la DPEF, qui remplace le rapport RSE), la complexité du reporting pour les entreprises ne fait au contraire que s’amplifier.

 

Les études sur l’état des lieux du reporting RSE montrent que chaque année, les entreprises doivent augmenter le nombre de KPI sur lesquels elles évaluent et publient des données.
Chaque année, le reporting devient de plus en plus complexe, de plus en plus strict.
Et bientôt, ce sera l’enjeu de la double matérialité qui va s’inviter dans le reporting.
La charge de travail et les exigences croissantes du reporting
En soi, l’objectif est extrêmement louable.

Mais le développement rapide des exigences de reporting pose aussi un problème aux directions RSE, c’est que leurs missions soient finalement phagocytées par l’évaluation et la formalisation des données.

On le ressent dans le baromètre RSE du C3D, où l’on peut lire que « l’augmentation des exigences de reporting et la nécessité de mobiliser l’ensemble des entités de l’entreprise constituent une charge de travail conséquente pour la fonction RSE. »

Il faut dire que collecter et mettre en forme des données sur des centaines d’indicateurs pour formaliser un rapport de durabilité et de données ESG est un travail considérable. Bien trop important pour les directions RSE qui ne comptent souvent que quelques collaborateurs.

D’ailleurs, 78% des directeurs RSE évoquent, parmi les freins à la bonne marche de leurs missions, le manque de ressources humaines.
Près des 2/3 évoquent la complexité des processus et le manque de compétences.

Normal, quand le reporting et ses méthodes émergentes changent sans cesse.
Les professionnels se disent « insuffisamment outillés » pour répondre au « besoin des entreprises face à la complexité croissante des exigences de reporting (évolution réglementaire, agences de notations, demande de transparence de la société civile…)

D’autres évoquent les limites de « la fonction, qui n’a pas eu nécessairement le temps d’aligner les ressources disponibles avec ses enjeux croissants. »

Article parru sur LinkedIn à https://www.linkedin.com/posts/nicolas-mariotte-211714_le-reporting-extra-financier-est-il-en-train-activity-7039251850885234688-PD_I?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

 

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