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HPE se targue d’avoir vendu l’ordinateur le plus puissant au monde

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C Doronis HP ordi le + puissantPlus d’un milliard de milliards d’opérations par seconde : le supercalculateur Frontier, une énorme machine dotée de plusieurs millions de coeurs et conçue par Hewlett Packard Enterprise (HPE), est la première à avoir franchi ce seuil symbolique, aussi appelé « l’exascale ».
Le client est un laboratoire américain, le Oak Ridge National Laboratory (ORNL), lié au ministère de l’Energie.
Les Etats-Unis ont déboursé 600 millions de dollars pour acquérir ce bijou de technologie.
Grâce à cette vente, HPE a vu les recettes de son segment « HPC & IA » (« High Performance Computing & Artificial Intelligence ») bondir de 37 % au dernier trimestre, pour atteindre 1,1 milliard de dollars.
Une performance qui a aidé l’entreprise américaine à générer son chiffre d’affaires le plus élevé pour le premier trimestre depuis 2016, d’un montant de 7,8 milliards de dollars au total (+18 %).
Historiquement spécialisée dans les serveurs et les services informatiques, HPE – née en 2015 de la scission de la société Hewlett-Packard – se démène depuis plusieurs années pour se positionner en leader sur le marché du HPC.
En 2016, la firme de Palo Alto a avalé SGI, fournisseur de serveurs haute performance, pour 275 millions de dollars ; puis en 2019, l’acquisition du fabricant de supercalculateurs Cray lui a permis d’élargir encore son offre.
Le marché du HPC grossit très rapidement : le marché global devrait passer de 36 milliards de dollars en 2022 à une cinquantaine de milliards d’ici à 2027, soit une progression de près de 7 % par an.
« On a besoin de ces énormes capacités de calcul pour relever les plus importants défis de notre époque. Pensez au climat, à la santé… C’est grâce aux super-ordinateurs que l’on a pu développer des vaccins aussi rapidement pendant la pandémie de Covid », indique Antonio Neri, président et CEO de HPE.
Les centres de recherche restent les principaux clients des supercalculateurs, qui leur permettent des simulations numériques toujours plus sophistiquées.
Mais l’industrialisation du HPC est en route. Acteurs de la finance et de la banque, fournisseurs de services cloud, industrie manufacturière, secteur de l’énergie…
Partout où d’énormes volumes de données sont à traiter, les super-ordinateurs commencent à trouver leur place.
Un mouvement que l’ère de l’intelligence artificielle va encore accélérer, parie Antonio Neri.
« Maintenant que les modèles de langage génératifs comme ChatGPT entrent en jeu, un grand nombre de clients vont vouloir en tirer parti.
Et ces modèles nécessitent des capacités de calcul énormes comme celles que nous proposons », souligne le PDG.
Avec une centaine de machines recensées dans le Top500, HPE affiche un bon score face à ses challengers, dont les Chinois Lenovo et Inspur (respectivement 160 et 50 supercalculateurs classés) et le Français Atos (43).
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