Le groupe de mode pour enfant, qui détient notamment Catimini, va se séparer des trois quarts de ses effectifs en France.
Plombé par les dettes, le groupe Kidiliz avait été placé en redressement judiciaire le 10 septembre. C’est une entreprise qui se porte très mal, dans un secteur ravagé par des crises successives
, avait mis en garde Delphine Caramalli, avocate du groupe, en amont de la décision. Déjà concurrencées par le marché de seconde main, les ventes ont été affectées par la crise des Gilets jaunes et autres manifestations récentes. La crise du Covid-19 a planté le dernier clou dans le cercueil.
ID Kids, plus gros repreneur
L’offre la plus importante émane du groupe ID Kids (Okaïdi, Obaïbi), qui prévoit de reprendre 226 salariés ainsi qu’une soixantaine de boutiques, dont cinquante-trois sous enseigne Catimini. ID Kids s’engage aussi à sauver vingt-neuf des quatre-vingt-trois emplois du site de Saint-Macaire-en-Mauges (Maine-et-Loire), qui ne fermera pas.
La société vendéenne CWF (DKNY, Givenchy…) sauvegardera quatre-vingt-six postes et exploitera les licences Kenzo et Paul Smith.
Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) devrait être signé dans les prochains jours. Dans un communiqué daté du 20 novembre, l’intersyndicale du groupe parle d’un budget correct
alloué à ce PSE, tout en affirmant qu’il ne sera jamais à la hauteur du préjudice subi par les salariés du fait de ces licenciements massifs ».
En 2019, Kidiliz a enregistré 388 millions d’euros de chiffres d’affaires, en baisse de 8 % par rapport à l’exercice 2017. Le groupe réalisait 62 % de ses ventes en France à travers ses 430 boutiques.
Publié par Ouest-France Julia TOUSSAINT. Publié le 24/11/2020 à 18h25 à https://www.ouest-france.fr/economie/commerce/le-groupe-de-mode-kidiliz-supprimera-bien-900-postes-7061459
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