Du Wi-Fi pour tout le monde, une qualité photo, des modules de pros dès le milieu de gamme: les multifonctions mettent les petits plats dans les grands pour continuer à séduire.
Ça barde sur le marché des imprimantes. D’après Gartner, les ventes grand public se seraient effondrées de plus de 17% au niveau mondial. La faute à la crise, sans doute, mais aussi, peut-être, à un manque d’innovations de la part des constructeurs. Leçon retenue ! Pour vous convaincre de changer de multifonction, les constructeurs dopent leurs machines, parfois dès l’entrée de gamme, de fonctions jusqu’ici réservées aux modèles les plus chers.
Le Wi-Fi ? C’est désormais pour tous, dès 100€. Lexmark montre ici l’exemple : les huit nouveaux modèles de la gamme, dont quatre dédiés aux particuliers (de 100 à 200€), sont équipés d’un module sans fil 802.11g ou n. Un module qui se révèle plus ou moins simple à configurer, selon les modèles, mais qui vous ouvre les joies de l’impression sans fil via une simple box internet ADSL.
Autre progrès, autour de 150€, l’intégration de systèmes de recto verso automatique et de grands écrans couleur pour l’édition d’images sans passer par l’ordinateur.
À 200 €, vous avez le top des multifonctions : chargeur de document ou fax pour les travailleurs indépendants, de hautes vitesses d’impression… Plus, sur certains modèles, des panneaux de commandes tactiles qui améliorent sensiblement l’ergonomie des appareils. Ici, c’est encore Lexmark qui montre la voie, avec un écran tactile de grande taille pour visionner un document, le scanner directement sur une clé USB… ou envoyer des images sur internet sans PC!
Les performances “brutes” des appareils progressent aussi, bien qu’assez inégalement. Si les modèles les plus récents voient leur vitesse d’impression doubler par rapport à la génération précédente, il n’est pas facile de révolutionner la qualité d’impression tous les ans. Vrai qu’autour de 100€, tous les modèles offrent une “qualité photo” crédible, et à partir de 200€, les bons modèles dédiés à la photo valent bien les tirages des labos.
Mais sous les 150€, aucun scanner intégré n’égale un modèle dédié en ce qui concerne la retouche d’image pointue et la numérisation de négatifs ou de diapos.
UN COÛT À LA PAGE (UN PEU) PLUS TRANSPARENT
LES CONSTRUCTEURS COMMENCENT ENFIN À SE METTRE D’ACCORD sur les critères d’évaluation de l’autonomie des cartouches d’encre, donc du coût d’impression. Le nombre de pages imprimables par cartouche, désormais indiqué par presque tous les constructeurs sur l’emballage de leurs produits ou sur leur site web, est basé sur une norme (Iso 24711) élaborée sous l’égide d’HP.
La méthode consiste à imprimer, en continu, un document de 5 pages composé de textes, de graphiques et de blocs de couleur (voir photo). Une méthode qui a le grand mérite de simplifier les comparaisons entre constructeurs, mais qui a ses limites : elle ne tient pas compte de l’encre consommée à chaque démarrage de la machine ou lors du nettoyage des cartouches, après quelques jours sans impression. Du coup, le coût à la page indiqué dans notre tableau n’est qu’une estimation… plutôt optimiste, et qui ne tient pas compte non plus du coût du papier.
TOUTES LES FONCTIONS DU BOUT DES DOIGTS
COMME LES TÉLÉPHONES ET CERTAINS ORDINATEURS, LES MULTIFONCTIONS SE METTENT AUX ÉCRANS TACTILES.
Objectif ? Rendre les machines plus jolies et plus sympas à utiliser. Pour les constructeurs, c’est aussi l’occasion de faire remonter les prix ! Mais soyons honnêtes, l’innovation est très convaincante : nous adorons la réactivité et la simplicité du panneau tactile du PX810FW d’Epson (ci-contre). Mais nous attendons surtout le nouveau S605 de Lexmark (199 €), que nous n’avons hélas pas pu avoir à temps pour ce comparatif.
Encore plus large que celui de l’Epson (10,9 cm), son écran tactile permet d’envoyer, sans passer par le PC, des photos sur internet… et même d’accéder à certains services en ligne comme des sites de partage de photos ou d’infos sur la météo. Pour surfer plus vite, la machine intègre d’ailleurs un module Wi-Fi n, et non g comme sur les modèles concurrents.
Les Élus SVM | ||
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Le vrai studio photo Canon Pixma MP980 279 € |
Le plus complet HP Photosmart Prenium 279 € |
Le choix des budgets serrés Lexmark S305 99€ |
CONSOMMABLES : ENCORE TROP CHERS !
DE 2,8 À 14 CENTIMES D’EURO pour une page A4 de texte monochrome, de 6,6 à 22centimes pour un document de qualité mêlant texte noir et couleur : ça coûte encore cher, d’imprimer en jet d’encre ! Du moins si vous choisissez les cartouches “standard”, les moins chères de chaque constructeur. Si vous imprimez beaucoup, optez pour les cartouches haute capacité de la marque, qui permettent souvent de réduire d’un tiers, voire de la moitié, le coût d’impression en noir et en couleur.
Kodak, ici, sort du lot : les modèles ESP7 et ESP9 sont de loin les plus économiques à l’usage, suivis de ceux de Canon. Les modèles moins chers de Lexmark, lancés à des prix très agressifs, sont les plus chers en termes de coût à la page. La firme annonce toutefois un coût record de 1 centime d’euro la page, en noir, sur ses deux nouveaux multifonctions à jet d’encre professionnels (Pro805 et Pro905, 299€ et 399€).
Tous les produits de ce comparatif
- HP Photosmart Premium : Le plus complet
- Lexmark S505 : Changement de cap
- Epson Stylus SX510W : Tirage à grand bruit
- Lexmark S305 : Le choix des budgets serrés
- HP Photosmart C4580 : Petit boulot tranquille
- Canon Pixma MP980 : Le vrai studio photo
- Kodak ESP 7 : Kodak baisse l’encre
- Canon Pixma MX860 : Sa petite entreprise…
- Epson Stylus Photo PX810FW : Au doigt et à l’oeil
- Kodak ESP9 : À quand les soldes?
- Article paru dans SVM n°285, octobre 2009 Texte : Patrick Bertholet. Photos : Jacques Feine.